Friday, June 11, 2010

Artiste: Katia FAVODON











Diplômée de l'école des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand en 2003.

« A travers différentes expériences, je me suis intéressée au monde de l'enfance, du merveilleux, du conte : au delà de ces univers qui apparaissent au premier abord poétiques, délicieux, magiques, je voulais pointer le doigt sur quelque chose de plus inquiétant, de plus épineux, de plus sombre.
Cet entre-deux est constant dans mon travail. »

Pour l'installation « barbe à papa » Katia Favodon travaille autour de l'atmosphère, du perceptif, de la sensation pure. Tous ces éléments attirants, déformés, envahissants, nous apparaissent de plus en plus perfides, vénéneux, piquants...
La barbe à papa capitonnée, une rose en acier tranchante, des couvertures de survie qui jonchent le sol, le bourdonnement des abeilles et les odeurs de fraises nous irritent, nous entêtent...
La séduction détourne, trompe, simule... entre illusion et frustration...... apparente douceur... apparente beauté...
Cet univers de rêve qui peut vite tourner au cauchemar nous renvoie à la vie tout comme les contes initiatiques qui expriment des réalités dont l'enfant ne peut pas parler(Bettelheim), car le merveilleux n'a rien d'une fuite vers un ailleurs mièvre et douceâtre, mais bien au contraire il réactualise sous d' autres formes angoisses et conflits intimes.
Par le changement d'échelle Katia Favodon interroge et perturbe nos perceptions...( cf « Alice au pays des merveilles » en rapetissant la fillette nage dans ses propres larmes...)

Dans sa vidéo « les automates » la plasticienne puise de nouveau dans l'imagerie de l'enfance et celle d'une culture populaire pour mieux nous atteindre...
L'automate évoque l'enfance, le jouet, mais c'est un objet de démonstration qui évoque l'animal de foire. Sans cesse en état de tension par les répétitions, les mouvements saccadés, les grincements, ces automates angoissants,en pleine crise de folie, renfermés dans leur solitude nous renvoient peut-être à nous même...

« j'avais complètement oublié que tu n'aimais pas les chats! » ce titre ambiguë, ironique laisse entrevoir...il nous questionne ...suggère...laisse penser...doux et cruel à la foi...
Sur le ton de la dérision Katia Favodon transforme le personnage de Hello Kitty en descente de lit... « cette petite chatte adorable et pure » dépecée par une société de consommation qui pervertit tout...